Le réveil avait sonné alors qu'aujourd'hui, pour une fois depuis 1 an, je ne travaillais pas. C'était une date à marquer d'une croix rouge dans le calendrier. Je m'étais alors levé avec un mal de crâne. J'avais pas tellement bu hier, c'était juste pour finir la bouteille de whisky. Cette dernière traînait toujours sur la table. Vide.  

Il était peut être temps que je fasse les courses. Je mis la bouteille à la poubelle et fermais le tout. Je l'a mit près de l'entrée pour la jeter dans le conteneur à poubelle en bas. J'étais las. Il n'était que 8h du matin. Moi qui comptais faire une grasse matinée, me voilà déjà debout.

Les placards étaient vide eux aussi et mon ventre faisait des siennes. Je pris ce qui restait de céréales et mit le tout dans un bol. Dans le frigidaire, plus une goutte de lait. Super. Quel belle journée qui commençait pour moi. Je claquais pratiquement la porte et allais m'installer dans le divan. À la télévision il n'y avait jamais rien.

Je picorais dans mon bol de céréale en regardant les conneries d'émission sur la consommation, qui nous poussait à acheter leur merde. Qui, dans un sens, nous servirait à rien. Quand on y réfléchit, si on veut un attache nappe, on a qu'à mettre des pinces à linges, à quoi ça sert de dépenser 30 dollars dans un truc pareil.

Je zappais sans grande conviction. Il allait bien falloir que je me lève de là. J'apportais le bol dans l'évier en baillant. Il était pratiquement neuf heures passé quand je finis par me décider à m'habiller. J'étais pas du tout pressé. D'un pas traînant, j'enfilais ma veste en cuir, cherchant s'il me restait un peu d'argent pour pouvoir au moins m'acheter de quoi manger cette semaine et filais sans oublier la poubelle.

En passant devant le bureau du propriétaire, il m'interpella. Je passe vite fait sans me retourner et faire comme si je ne l'avais pas entendu.

Je restais planté devant la porte du magasin. Je détestais ce moment. Espérons que je ne rencontre personne. Dans les rayons j'essayais d'aller assez vite histoire de rentrer, ranger et pourquoi pas allez me recoucher. Dès mon arrivé je vis un wesen, je lève les yeux au ciel. Ils ne peuvent pas rester chez eux le temps que je fasse mes courses ?

Je rentre dans un rayon et j'aperçois le livreur. Impossible de me rappeler son nom, et je n'étais pas sûr que c'était lui. Quand il se tourna vers moi finalement.

- Vous ici !

J'avais tant espéré ne rencontrer personne. Mais à chaque fois que je me dis cela et bien, quelqu'un surgit. Je veux pas dire, que je le connais. Je l'ai vu qu'une seule fois de toute ma vie. C'est logique dans un sens, de croisait quelqu'un et qui fasse ses courses. En même temps un livreur s'est humain. J'eus un sourire en coin quand il me dit finalement sa réponse à mes deux mots.

J'avais nullement posé de question, j'étais là pour faire mes petits affaires rien de bien surprenant. Puis de m’empresser de rentrer chez moi rien de plus là dedans. Je le détaillais entrain de faire ses courses. Bizarre, là il vidait pas le chargement, il remplissait.

Il finit par me demander si j'allais bien. Comme ci on était des amis. Question auquel je ne répondis pas. Cette question, parfois on a vraiment pas envie de savoir la réponse. Car si c'est non, la personne en face se sent obligé de demander ce qui ne va pas. Et on part dans un discours qui n'en fini pas. Il finit par ajouter le fait qu'il était surprit de me revoir. Je le dévisageais, j'aimais mettre mal à l'aise les gens.

- Non, rien !

Il m'avait semblé avoir vu un changement de visage pendant un très court instant. Mais je n'étais pas tellement sûr.

J'avais pas envie de perdre mon temps dans ce centre commercial. C'était le matin, j'étais pas du matin. J'étais peut-être mal réveillé. Après tout, ce n'est pas parce que je vois des wesens, que tout le monde en est un. C'est étrange quand même, de s'imaginer que tout le monde en est sûrement un. Je fixais le carrelage perplexe et m’apprêtais à partir.

Je n'allais pas m'attarder ici plus longtemps. Je voulais surtout profiter de cette journée où je ne travaillais pas, pour me reposer. Je reculais d'un pas prêt à partir quand il finit par m'adresser de nouveau la parole. Surprise je le détaillais.

Il me demande si mon sac est lourd, je fronce le sourcil sans comprendre d'où il voulait en venir. Un livreur reste un livreur après tout. Peut-être me livrer mes courses aussi ? Non, il y avait quelque chose dans sa voix. Quelque de plus sérieux.

- Non ça va, je les porte moi-même !

Qu'est-ce qu'il avait à être aussi sérieux. Il voulait à présent que je le suive. Pour aller où ? Avais-je vraiment vu son véritable visage. Je grimaçais. Encore un qui allait me montrer son visage. Ils peuvent pas juste avoir peur de moi et fuir ? Quand ils se rendent compte qu'ils sont en présence d'un Grimm...

Quand au début, je ne savais pas pour quelle raison je les voyais, je buvais pour fuir les visages qui changeaient. Et maintenant, tout le monde accourrait pour me montrer qu'ils savaient pour moi. Je regardais autour de moi un peu inquiète. J'avais finit ce que j'avais à faire ici. D'un ton étonné je repris :

- Vous suivre ?

Il semblait étrange. Pas plus étrange que la dernière fois quand il était venu livrer la marchandise au restaurant. Mais quelque chose retient tout de même mon attention. Son visage avait de nouveau changé, alors qu'il essayait de me dire une phrase assez précise.

C'était resté plus qu'une petite seconde. Je fis comme si je n'avais rien vu. Encore un wesen, c'est ça ? Il me paraissait nerveux. Il finit par me dire qu'il n'avait rien à me dire et que ce n'était pas très important. D'après ce que je voyais, il me paraissait encore plus anormal. Plus sérieux.

Il commença par bafouiller. Je fronçais les sourcils, essayant de comprendre le sens. Où il voulait en venir à la fin. Il s’excusa encore une fois. Je n'avais jamais vu quelqu'un s’excuser autant. Ça en devenait lassant. J'avais qu'une seule envie c'est de rentrer. J'observais ce qui se passait autour de moi en soupirant. J'allais faire demi-tour quand il finit par m'inviter. Il plaisante ?

Je l'observais longuement. Je n'avais jamais été invité. En profiter ou fuir en courant sans se retourner. Si ce n'était pas si important ce qu'il avait à me dire, pourquoi il m'invitait. Fuir était une bonne solution. L'envoyer boulait ?

Était aussi une bonne solution. Je soupirais derechef. Des gens passaient près de nous en nous regardant bizarrement. On ne gênait pas le passage. En effet on se connaissait à peine. On avait juste échangé quelques mots la dernière fois. Il pourrait faire demi-tour lui-même et oublié le fait que j'avais peut-être vu son côté wesen. Pourquoi m'inviter ? Je finis par hausser les épaules.

- Je n'ai vraiment pas le temps  à ça !

Il semblait pourtant gêné dû fait que j'avais peut-être vu son véritable visage. Je levais les yeux au plafond. Autant accepté pour savoir ce qu'il était. Je n'allais pas l'interroger ici.

- Ok, pourquoi pas ! Je ne vois que ma pause de midi...

Je roulais des yeux.

Son attitude était des plus anormal. Il était vraiment mal à l'aise ou s'était mon imagination ? Pourquoi ce comportement aussi étrange. Je l'observais. Il était plongé dans une réflexion. Il commença par me dire un oui pourquoi pas.

Puis fronça les sourcils comme s'il n'était plus très sûr. C'était le fait que j'avais vu son vrai lui ou bien il était comme ça naturellement ? J'avais un doute. Soudain j'avais l'impression qu'il voulait partir au plus vite. Et moi donc. Il me demanda l'endroit.

- Ma pause de midi de demain au restaurant, j'ai dix minutes à tuer !

Je roulais des yeux. Il me tendit sa carte professionnelle. Il bafouilla encore une phrase comme quoi on doit finir nos courses. Pour ma part j'avais déjà fini. Je devais juste me diriger vers la caisse. Il partie comme s'il fuyait quelque chose, la peste ou une maladie plus grave.

Je hausse un sourcil en le regardant s'éloigner après une phrase un peu bizarre. Il était vraiment pas net. Après tout je ne savais pas ce qu'avait les wesens quand ils voyaient un grimm. Je finis par m'éloigner à mon tour vers la caisse près, enfin, à sortir de là et de rentrer.