Sujet: [TERMINE] Reprise (suite) Jeu 12 Déc 2013 - 22:01
Reprise
Casey et Robert
En l'espace d'un refrain nous étions déjà près du petit restaurent. Je pris l'aisance de me garer sur l'une des deux places réservées aux livraisons. Je fis un clin d’œil à Casey quand je vis sortir le gérant. Je sortais et allais à sa rencontre en glissant un « Je reviens » à ma copilote. Il me serra la main et me dis que je pouvais resté ici car il n'y avait pas de livraison aujourd'hui. Il blaguait évidemment puisque c'était moi qui leur faisait. Il me dit avoir du monde mais qu'il lui restait quelques tables pour deux personnes. Je lui dis que nous le rejoignions et il rentrait pendant que je rejoignais la voiture.
Je n'aimais pas vraiment les privilèges mais de temps en temps et sans gêner... Bon je m'accordais ici quelques droits dont tous ne pouvaient pas jouir en devant chercher une place plus loin, mais j'avais de bonnes raisons.
Elle avait déjà ouvert la portière et attrapait je ne sais comment les béquilles. J'arrivais alors vers elle et vis qu'elle n'avait pas besoin d'aide. Je lui tenais la portière en la regardant se redresser devant moi. Pour ne pas être gênée je fis un pas de côté pour qu'elle puisse avancer et que je puisse fermer la portière. Je lui dis, même si je le savais inutile :
« Tu aurais pu attendre mon aide »
Je ne compris pas exactement les mots qu'elle me dit mais j'en avais très bien compris le sens. Je la suivais en fermant la voiture puis la rattrapant rapidement pour lui tenir la porte d'entrée.
A l'entrée nous attendait le gérant afin qu'il nous place et nous accompagne à la table et nous donne les menus. C'était un petit établissement, les menus étaient bons et pas cher, on y mangeait à sa faim... Malgré qu'il ne soit pas des plus huppés (et qu'il n'aime pas ces gens par ailleurs), le patron tenait à cette petite tradition.
Il nous accueillit avec son sourire habituel et une grande politesse. Il demanda ensuite à Casey :
« Si vous le voulez bien j'ai un choix à vous proposer. Regardez »
Il nous fit avancer jusqu’au seuil de la salle à manger.
« J'ai une table ici près de la fenêtre. J'en ai une là près des cuisines... Et … une autre dans le coin là-bas. »
Dans les trois cas nous serions au calme. Je remarquais que celle vers les cuisines étaient à proximité d'une famille avec deux jeunes enfants. Je n'aimais pas ce genre de gamins qui couinaient pour un rien. La table vers la fenêtre était proche de deux tables où mangeaient des personnes âgées. Et celle dans le coin était proche de ce qui semblaient être des collègues de bureaux...
Elle se retourna vers moi. J'haussais les épaules et lui signifiais de faire un choix. J’espérais qu'elle ne choisisse pas celle avec les mioches pas loin. Sinon je serais obligeais de la contrarier un peu...
Je n'avais pas voulu influencer son choix, la laissant un peu libre de faire quelques choses par elle-même. Ces dernières heures passées avec elle, depuis hier soir, m'avais fait prendre pas mal de décision à sa place même si je m'évertuais à la laisser bouger comme elle voulait. Elle décida que nous allions nous installer à la table dans le coin. Je m'y attendais un peu et en même temps je n'étais sûr de rien avec elle. Je pouvais m'attendre au meilleur comme au pire, et ce dans les secondes qui se suivaient. Je ne dirais pas pour autant qu'elle était lunatique mais que je n'osais pas avec elle, que je ne savais pas comment m'y prendre... tout en gardant à l'esprit cette volonté de lui plaire. C'était peut-être çà par ailleurs qui mettait un frein de moi à elle. Mais je n'avais jamais eu autant de plaisir à être en la présence d'une personne que je ne l'étais avec elle. Je gardais ça pour moi de peur de me faire refouler et préférais cette situation ambiguë plutôt que de m'attirer ces mauvaises foudres.
Le gérant nous accompagna jusqu'à la table et posa les béquilles de Casey juste derrière à sa portée. Il nous donna ensuite les menus et dit revenir avec une entrée de bienvenue. Je commençais à me cacher derrière le menu, plus qu'à le lire. Puis je prenais connaissance de ce qu'il y avait d'écrit. Le plus cher était de ma bourse à la limite, même si ça me ferais mal, mais tant pis pour une fois de toutes façons, c'est pas ça qui me ferait dormir dehors... Je souriais à cette mentalité de radin que je pouvais parfois avoir. Je n'étais pas comme ça en plus . Je n'étais pas sorti depuis … Non, mieux vaut ne pas y penser. Je baissais le menu et lui dit qu'elle pouvait prendre ce qu'elle voulait et que c'était moi qui lui offrait le repas :
« Je t'offre ce repas. Tu peux prendre ce que tu veux... Tu me revaudra ça un jour... »
J'avais dis ça naturellement (pas comme si elle me devrait une dette). Je ne lui demandais rien et qu'elle soit en face de moi était un miracle, davantage qu'elle puisse y rester. J'hésitais et je n'aimais pas hésiter. Quand je réfléchissais autant j'espérais au moins parvenir à quelque chose. Mais quand je réfléchissais en vain, sans problème véritable à résoudre, je ressassais toujours les mêmes choses sans rien faire au final... Je la regardais alors, pensante, penchée sur le menu un poing écrasant sa joue. Je la vis se réinstaller et rechercher une position plus confortable. Je croisais mes jambes sous ma chaise et me replongeais dans le menu dans un soupire recherchant ce qui pourrait me faire plaisir. J'avais envie d'un peu de viande. Non une bonne part de viande.
Une serveuse arriva et nous déposait une assiette avec une tranche de pâté en croûte, de la salade, trois haricots verts dans l'autre coin entourés d'un morceaux de jambon, puis un peu de maïs. Elle nous dit que c'était l'entrée de bienvenue et qu'elle nous laissait un peu de temps pour réfléchir. Elle nous ramena un pichet d'eau et une panière de pain avec cinq morceaux. J'avais décidais de prendre une assiette dite « de l'ouest », avec un bon morceaux de bœuf (marrant pour un swarz büffeln, je ne comprendrais jamais, ou si peut-être un jour quand j'aurais trouvé un peu plus d'informations sur ma famille), des pommes de terres sautés et des haricots à pois. Je prendrais un morceaux de leur fromage, forcément bizarre par rapport à ceux de chez moi, et après je verrais.
Quelque chose me surpris alors que je repliais le menu. Je sentais le pied de Casey taper doucement dans ma cheville. Je la voyais grimacer en face de moi et bouger pour trouver une position meilleure. Puis son pied remontais encore un peu et je n'osais bouger ou lui dire. Je gardais les jambes croisées dans la même position. Elle finit par poser son pied entre mes mollets, comme sur un trépied. Je la vis changer d'expression et elle semblait soulager. Mieux, elle attaqua de manger l'entrée. Je pris alors mes couverts, gênais par ce fait. J'attaquais à mon tour l'entrée. Elle me souriait alors. Je haussais un sourcil. Alors là je n'y comprend rien. Qu'y a-t-il pour qu'elle sourisse ainsi ? Avait-elle placé son pied là consciemment ? Non, je ne pense pas, ou si.... Et pourquoi me regarder ? Je n'avais quand même pas déjà quelque chose dans la barbe ?
La serveuse vient entrecouper mon malaise et demandait si nous avions fait notre choix. Je lui dis que pour ma part c'était bon et interrogeais Casey pour savoir si c'était aussi le cas pour elle.
Ses yeux étaient brillants et son regard intense dans le mien. Les rayons du soleil n'atteignaient pas le haut de la table, mais frappaient nos jambes. Elle s'excusa du coup de pied se qui me confirmait qu'elle ne savait pas qu'elle avait pris appuis sur mes mollets. J'en étais gênais et en même temps je trouvais ça agréable. Si elle le savait … Elle était gênée qu'elle puisse m'être encore redevable et me dit ne pas aimer ça. Je soupirais à ces mots. Elle m'avouait avoir mal et être mal assise sur la chaise qui n'était pas très confortable. A cela j'aurais bien une réponse mais je ne suis pas sûr qu'elle accepte. * Boh, tant pis *. J'avais remarquais que le gamin de la famille qui quittait maintenant la table avait un coussin pour le rehausser. Ça serait déjà ça. Mais la serveuse était là à présent. Casey n'avait pas encore fait son choix. Elle disait qu'il y avait trop de choix. Était-ce bon signe ? * Robert, tu vois un peu trop noir là...* . Je décidais alors de faire une petite blague et nous laisser un peu plus de temps :
« Mieux vaut avoir trop de choix que pas assez ! »
Puis je demandais plus personnellement à la femme :
« Pourriez-vous me donner le petit coussin là-bas s'il vous plaît ? »
En même temps que je commençais à poser cette question elle avait dit :
« Pas grave je repasserais dans cinq minute..oui bien sûr. Un ou deux?Voulez-vous échangez de chaise ? »
Je lui répondais :
« Non je ne pense pas changer de chaise. Deux sinon. »
Elle alla en chercher d'autres que celui qui était déjà sur la chaise. Je me tournais alors vers Casey. Je me penchais en avant et me voulant le plus doux possible :
« Je … Tu … Ta jambe... Ne la retire pas trop vite, ne t'inquiète pas, c'est pas grave. Ta jambe et posée sur les miennes. Hum, hum. Tu pense que tu sera mieux avec un coussin ? Tu veux qu'on change d'établissement ? »
Je la sentais gênée. Elle n'osa pas bouger dans la seconde mais remua ensuite. Je lui souriais et avait un peu ris de cette situation. Je secouais la tête en faisant un peu non et avait ajouter un petit soupire amusé.
Spoiler:
Les plats ne sont pas hors de prix sinon je serais pas là-dedans. Disons que ça pourrait aller de 5 à 30 euros pour les vraiment plus chers, et que la plupart tournent autour des 10-15 euros)
Une fois que j'eus terminais ma phrase, moi même embarrassé, je la vis rougir à vue d’œil. Je ne pensais être guère mieux... Elle essaya de me parler, et les mots sortaient difficilement de sa bouche. Ces lèvres étaient peu teintées de rose et son sourire gênait m'amusait en rapport avec mes propres ressentiments. Elle me sortis avec vanne qui me fis un peu rire. Je ne sais même pas si j'y aurais fais attention en temps normal. La serveuse finit par revenir et nous donna les coussins. Elle dit revenir quand on lui ferait signe que nos choix seraient arrêtés. Je hochais positivement de la tête et elle se ré-éloigna.
La jambe de Casey n'avait pas bougé. Elle était comme buguée et je la voyait réfléchir. Je décidais donc de réfléchir à un moyen de poser le coussin sur la chaise sans lui faire mal en bougeant sa cheville bien installée. Je lui dis alors en lui prenant la cheville :
« Attends je vas t'aider à l'installer. »
Avec précaution je tenais la jambe levée le temps que je m'enlève de la chaise et dépose délicatement son pied sur le coussin que je posais alors. Elle avait grimaçait un peu, mais plus d'appréhension que de mal visiblement. Je me levais donc et allais l'aider à mettre le sien. Elle prit appui sur la table et l'autre main sur mon épaule le temps que je glisse le coussin. Elle gigota ensuite pour s'installer. Sans véritablement prononcer de mots je lui demandais si c'était bon et elle me répondit avec aussi peu d'éloquence. Le principale est que nous nous étions compris et qu'elle était bien installée. En retournant à ma place je repris sa jambe. Je me rassis en la gardant dans les mains et eu un moment d'hésitation entre lui rendre et la reposer, un peu plus haut que tout à l'heure sur mon genou... J'étais embêté. Elle le remarqua et décida de la poser sur mon genou. Je m'avançais en laissant sa jambe relevé. J'étais mon embarrassé par ce geste que le spontané de tout à l'heure, même si là c'était volontaire... Elle commençait à vouloir me dire quelque chose comme « si ça te gêne ... » mais je la devançais :
« Tu peux la laisser là... ça me dérange pas, et puis c'est sur mon genou... alors, euh... pas de problème pour manger... et si ça peux te faire aller un peu mieux. Ok... Bon... Aller.... essais de choisir quelque chose...je te laisserais l'appeler. Je vais regarder un truc. »
Je la laissais regarder la carte. La chaleur était montée à mes joues et je me sentais bien. J'avais posé ma veste mais n'avait ni trop chaud ni trop froid. Je pris le porte-feuille dans ma veste et le posais sur la table. Je vérifiais avoir ma carte bancaire sur moi, oui. Je pris ensuite un petit carnet qui me faisait office d'agenda et regardais la date de fin de mes congés et ce qui m'était prévu, pour savoir combien de temps je pourrais encore passer avec elle. Sans vouloir monopoliser sa sécurité, son temps et son espace, je voulais m'assurer d'un minimum avant de la laisser vraiment seule. De toute façon il me faudrait bien lui résoudre à lui lâcher la grappe. Mais je devais profiter de ce moment.
Je sentis son pied bouger et je rangeais mon carnet. Devrais-je lui dire pour le rendez-vous de tout à l'heure ? Non, pas pour l'instant. Je la regardais finir de faire ses choix sur la carte. Elle releva la tête et nous échangeâmes de nouveaux nos regards. Ses yeux avaient un éclat particulier à cet instant, quelque chose instantané et unique, indescriptible. * C'est officiel je deviens marteau... * Je fus le premier à baisser le regard. La serveuse passait en tournant la tête vers nous. Et elle leva doucement sa main. Elle l'avait remarquait et nous dit venir tout de suite. En effet, quelques secondes plus tard elle était là avec son plateau, calepin et stylo (typiquement français celui là). Elle attendait notre décisions. Du coup Casey ne m'avait pas laissé le temps de lui demander ce qu'elle comptait prendre.
Son choix se porta sur un plat de poisson pané avec des pommes de terre frites. La serveuse était arrivait rapidement et avait noté notre commande. Je lui dis ce que je voulais à mon tour. Casey pliait la carte et la serveuse la repris. Pendant que Casey enlevait sa veste la serveuse avait passé le papier avec notre commande au cuisinier. Comme le porte-manteau était derrière moi je tendais ma main pour qu'elle me passe sa veste. Elle regardait dehors avant de voir ma main. Elle me donnait sa veste. Je me tortillais pour la pendre dans mon dos sans bouger. Elle avait laissé son pied sur mon genou et semblait se contenter de la situation. Je me retournais et n'osais pas la regarder, pourtant je le fis. Elle m'était si agréable. La rougeur à ses joues était toujours marquée. Je sentais toujours la chaleur aux miennes, qui commençait à s'estomper.
Je penchais ma tête sur la salade de bienvenue et repris mes couverts. Elle finit avant moi. Mais elle restait là. Je ne mis pas longtemps à finir. Nous ne nous échangions que quelques sourires. Je ne savais pas quoi dire. Son regard était sur moi, puis dans le vague. Je devais trouver quelque chose à dire avant qu'elle ne s'ennuie, à moins qu'elle ne s'ennuie déjà. *Bon, aller... *
« Tu avais faim ! »
C'est tout ce que j'avais trouvé une fois avoir finis et en prenant un morceaux de pain. Je sauçais alors le plat pour qu'il ne reste rien que le blanc. J'étais gourmand et j'aimais ça. Le pain n'était pas mauvais en plus. La serveuse arriva une minute plus tard et nous demandais si nous voulions quelque chose. Nous lui dîmes non avec un signe de tête.
Un silence mortel s'installa avant l'arrivée des plats. Tout ce que je fis fus boire de l'eau et finir mon morceaux de pain. Ne voulait-elle rien me dire ? La serveuse posa les plats sur la table. Quand elle s'éloigna :
« Casey... Je … C'est peut-être pas ton fort mais … je t'en pris parle. Dis moi tout ce qui peut te passer par la tête... Tu dois commencer à me connaître et tu sais que le silence j'aime pas ça. Voilà, j'ai casser le silence. De quoi voudrais-tu parler avec moi ? »
Elle ne sembla pas surprise par mon soudain besoin de parler et je vis naître un sourire sur ces lèvres. Venait-elle de me jouer un petit tour ?
Il y a vraiment des jours où je ferais mieux de me taire. J'humais l'odeur de l'assiette devant moi. J'étais quand même content d'avoir casser le silence. J'étais un peu gêné de la manière dont elle m'avait répondu en premier. Elle avait nuancé son propos et ce qu'elle insinuait en parlant de la première fois me faisait me méfier. J'haussais un sourcil par ailleurs mais bon sans plus.Que voulait-elle dire en y faisant référence ? Elle m'avait mis un petit coup dans le moral. Mais ça voulait bien dire qu'elle aussi y avait en tête. Je me ressaisis et me dis que je pouvais faire mieux cette fois. Je devais surveiller mes mots, et le ton sur lequel je disais les choses. Je n'allais pas m'excuser clairement encore une fois.
« Hum... oui... Bien. Mon boulot... que dire ? (je souriais). Je transporte tout type de chose à tout type de personne. Du dernier jeu vidéo à la mode pour le gamin enfermé dans sa chambre toute la journée que je donne à sa mère pour qu'elle signe... au canapé pour la grand-mère dans son nouvel appartement tout neuf à l'autre bout de la ville au septième étage. Je crois que la pire journée de travail devait être avant-hier... Mais je n'aime pas me plaindre. Le patron a abusé avant que je sois en congé ! Sinon j'aime bien ce que je fais. Et toi ? »
J'attaquais de couper la viande et nous commencions ainsi de manger avec cette conversation qui commençait somme toute pas si mal.
Cette petite femme allait-elle me promener encore longtemps à faire à moitié semblant ? Je n'arrivais plus à la suivre depuis que je lui avais demandé une conversation. Comme si ça se demandait. Elle n'avait pas vraiment bien commençait avec cette question dont elle connaissait à peu près la réponse. Je lui avais retourner par pure forme. Je lui laissais quelques secondes après sa réponse pour continue de mener la discussion. Sa deuxième question paraissait plus curieuse et précise et ça me convenait beaucoup mieux. Je profitais de son moment de tour d'horizon pour manger un peu. C'était super bon. Elle aussi devait apprécier son assiette. Je me détendis quand sa question arriva. Elle faisait moins semblant, enfin d'apparence.
« Je suis arrivé ici il y a deux ans. J'ai fais le voyage depuis la France pour en savoir plus sur ma nature. Mes parents et une partie de ma vie est là-bas. L'autre partie de ma vie est ici et j'envisage même un avenir ici depuis. »
Je ne pouvait pas m'arrêter là. Je voyais qu'elle voulais en savoir plus. Je décidais donc de lui relater une partie de ma vie.
« Je suis né dans une petite ville et j'ai grandit en France. Mon anglais était bien pire qu'aujourd'hui. J'ai bien été obligé de m'y faire. J'ai fais mes études au lycée en général, puis je suis allé à l'université. (Je prenais une bouchée). J'ai fais des études de géographie, mais pas comme on la voit ici aux États-Unis. J'ai étudiais l'histoire en même temps. Je suis allé dans une école pour devenir professeur. J'ai passé et réussi le concours. J'ai enseigné deux ans avant d'apprendre ce que j'étais et que mes origines étaient dans ce coin de l'Amérique. Mes parents voulaient rien me dire mais ils m'encouragèrent dans ma démarche. Je voulais venir ici pour découvrir un peu pus sur moi. Pourquoi j'étais différent. Et … Oh, je ne veux pas t'ennuyer... »
Elle roula des yeux, elle avait la bouche pleine. Elle planta ses yeux dans les miens, fis tourner son couteau, signe qu'elle voulait que je continue.
« Ok... Je … Hum... (Je pris une autre bouchée et parlais la bouche pleine par petite interruption). Je suis venu ici avec mes papiers mais tout n'est pas validé à ce jour. Mon concours n'était pas valable ici. Enfin... Je ne sais pas. Je me suis un peu perdu dans les papiers. Bien que ma famille m'aide pas mal je me suis trouvé un métier. Celui d'aujourd'hui. Et je me débrouille bien. Normalement à la fin de l'année, si ça m'arrive pas d'emmerde avant, je serais autonome. Et … pour ce qui est de mes recherches je n'ai qu'un arbre généalogique aux branches éparses. C'est pour cette raison qu'il m'arrive le soir d'aller dans le cimetière et prendre es noms des différentes tombes. Hé .. Hum... Dis comme ça ça fait un peu gore. Mais ces informations, comparées aux archives de la ville, peuvent me permettre d'établir des liens entre les personnes, voire en écarter...Je … Merci de m'écouter. »
j'avais mangé la moitié de mon assiette et en étais à peu près au même état d'avancement qu'elle. Elle m'avais écouté. En tout cas, si ce n'était pas le cas elle était bonne comédienne. Mais pourquoi faut-il que j'imagine plusieurs solutions alors que je ne sais pas ce que va se passer ? Se doit être naturel ces calculs. Elle semblait surprise par mes derniers mots.
Ayant déjà fait la remarque je n'allais pas la réitérer, mais elle avait sacrément faim au final. Je mangeais à cette vitesse quand je n'avais pas le temps. Elle avait un bon coup de fourchette. Et puis, qui me dit qu'elle avait de rester en face de moi assez longtemps et rester discuter ici ? Je l'avais un peu forcé à parler. Qu'est-ce que que je peux être patate quand je m'y mets. Cette pensée était assez ironique du fait qu'elle soit en train de les apprécier dans son assiette. J'étais en train de continuer de manger, et puis, pour changer, pourquoi n'avais-je pas eu l'idée de garder ce silence et l'observer tranquillement ? Peut-être attendais-je un retour... Je ne lui demandais pas grand chose en fin de compte... ou peut-être que si dans son cas. J'aurais aimé que cette conversation soit plus intéressée, qu'elle ne se sente obligé de rien, mais c'était un peu de ma faute. Tant pis... Elle venait de me poser une question. Son assiette était à présent vide. Elle avait relevé la tête et froncer les sourcils avant de me demander si mon métier de professeur ne me manquait pas.
Je m'arrêtais un instant de manger, surpris et répondis sans réfléchir :
« Si... Oui, ça me manque. C'était énormément de boulot mais j'adorais faire cours. J'aime parler et... »
Je pus m'empêcher de sourire à cette remarque plus qu'évident.
« ... encore plus transmettre quelque chose à des gamins. Transmettre un peu de ta passion à des gens... c'est... »
La serveuse passait près de la table et s’arrêta pour nous déposer une autre panière de pain. Elle repris l'autre avec les deux morceaux qui restait. Elle avait son plateau dans l'autre main avec six verre dessus et un pichet à moitié plein. Il y a des jours où il nous arrive des choses et on ne les vois pas arriver, mais d'autres où c'est inévitable mais on le vois arriver. Elle penchait de plus en plus pour attraper notre panière. Je lui tendis pour l'aider. Et alors que je voulais lui rendre service elle se redressa et fit pencher son plateau. Je fus obligé de me lever vite et ne pensais plus à la jambe de Casey posait sur mon genou. Je pris le plateau en train de basculer dans ma main gauche et tenais debout la serveuse en train de basculer sur le côté du plateau. Une fois stabilisée elle rougit à vu d’œil, mais au moins rien n'était cassé. Casey, quand à elle avait douillé pendant ce temps. Elle grimaçait de douleur et ne posait pas le pied au sol. La petite serveuse commençait à se confondre en excuse. Je ne sais plus trop ce que je lui ai dis mais je lui ai fais comprendre qu'elle n'y était pour rien... même si un peu en partie, mais je ne voulais pas aggraver la situation. Elle finit par repartir et je me rassis en prenant le mollet de Casey. La cheville avait un peu gonflée. Elle avait fini de manger. Je n'avais guère le cœur à reprendre mes couverts avant qu'elle ne me dise, par pure forme, que ça allait.
Je relevais les yeux vers elle et attendait qu'elle ne me le dise. Elle soupirait. Je l'interrogeais du regard alors qu'elle se redressait sur sa chaise et s’installait plus confortablement, tout en laissant sa jambe dans mes mains.
« Pourquoi me forcer à parler alors que tu sais ce que je veux te demander par ce regard ? »
Confus j'écoutais sa réponse attendue. Je ne savais plus trop quoi faire. Je n'allais pas remettre son pied sur mon genou. Sa cheville était chaude et sa jambe tremblée un peu. J'avais déjà eu des entorses, et aussi des douleurs aiguës comme celle-là. Mais je m'en voulais tellement. Je devais avoir l'air penaud. J'avais fais une bonne action pour une mauvaise. Décidément je n'en loupait pas une avec elle. Je la laissais reprendre sa jambe et la poser délicatement sur l'autre.
Elle avait ainsi croisé les jambes droit en face d'elle sous les pieds de ma chaise. Le regard qu'elle me lança n'avait besoin d'être accompagné par aucun mot. Elle ne voulait pas que je bouge, le message était clair. Je déglutis sans rien ajouter, c'est bon j'en avais assez fait pour ma part. Je finis mon assiette la gorge nouée. Le repas était bon. J'essayais de me détendre, mais à chaque fois que je voulais la regarder je regrattais d'avoir aidé la serveuse sans penser à elle.
Elle regardait dehors. J'évitais son regard. Je regardais la salle se vider peu à peu et un couple entra pour boire un verre sur un table non loin. Je les regardais s'asseoir, parler, rire, et elle sourire. J'étais en train de me faire du mal. Le cuisinier avait mis la musique de la radio, rien de bien intéressant. Je portais alors mon attention sur l'extérieur et le défilé des voitures qui ne me captiva pas. Une fois terminé je plaçais mes couverts dans l'assiette et me servais un verre d'eau. Je reposais le pichet et levais les yeux vers elle. Je baissais immédiatement le regard pour ne pas me plonger dans ses yeux qui m'étaient si beaux. Mon cœur se mit à battre plus vite. Je ne savais pas comment lui dire pardon. Je l'avais trop dis, autant de fois sincères et pourtant pas assez fortes. Je voulais trouver quelque chose pour me rattraper, encore...
J'ouvris la bouche en vain, je n'avais pas le courage d'ajouter quoi que se soit. Je la refermais ci-tôt. Je soupirais. Un poids me pesait à présent. J'étais trop lâche pour exprimer ce que je ressentais, et je ne trouvais aucun mot assez bon pour continuer la conversation. Et la serveuse qui ne revenait pas pour arranger la situation. Je me risquais à la regarder pour de bon. Je m'étais calé contre le dossier, les mains de par et d'autre de mon assiette. Je détaillais son visage, puis descendis sur son cou et enfin sa poitrine. Je remontais de nouveau le regard lentement pour voir la beauté de ses yeux. Je déglutis et restais à penser sans finalité dans la profondeur de son regard dont je ne tirais aucune déduction quand à ses pensées...
Je la détaillais et voulais quelque chose venant d'elle, venant naturellement d'elle. Elle semblait gênait. Mes sens wesen me firent comprendre que son pouls s'était accéléré et je voyais sa poitrine se levait plus rapidement. Au fait ce n'était pas plus mal que je la ferme de temps en temps. A l'avenir je tacherais de lui laisser un peu plus de temps de silence. J'étais assez content d'avoir été aussi éloquent par là que par mes paroles vaines. J'écoutais sa réponse. Et, bien qu'elle soit anodine et un peu attendue, cette réponse me fit le plus grand bien. Je lui souris pour toute réponse car la serveuse s'approchait pour débarrasser.
Casey la regarda et lui tendit son assiette. Je ne la lâchais pas des yeux en tendant mon assiette. Ce n'est que lorsque la serveuse nous adressa la parole que nous la regardions. Elle nous parla lus calmement mais sur un ton amical et pour se faire pardonner :
« Je … Le patron vous offre le dessert et le café si vous en désirez un. Je vous apporte la carte des desserts... »
Elle avait parlé vite comme si elle avait peur d'en faire une autre. J'haussais les épaules et baissais mon regard et repliais la serviette que je ne me souvenais même plus avoir posé sur mes genoux. Les jambes de la belle blonde étaient revenus par là. Je regardais un oiseau se poser dans un arbuste en face. Il était beau avec ces trois couleurs. Je le montrais à Casey alors que la serveuse revenait avec deux cartes. Elle repartit en cuisine sans que l'un de nous deux eu le temps de l'arrêter si nous le voulions. Je crois bien qu'elle s'en veut.
Je reportais enfin mon regard sur Casey dont le cœur ralenti repartait de nouveau. Elle attendait peut-être un petit quelque chose. Mon cœur aussi s'emballait. Je soupirais et me décidais à ouvrir de nouveau la bouche.
« Je suis gêné. J'ai … Je ne sais pas... »
Je baissais le regard, tripotais ma serviette avant de fixer ses iris brillants et reprendre :
« Je m'excuse de ne plus avoir pensé à ton pied... Tu sais que je n'ai pas fait exprès. Sinon tu ne me connais pas du tout … Je ... »
Je lui souris, commençant à me détendre, et je lui dit avec sincérité :
« Tu es honnête avec moi... merci. Je suis un sacré pied, hein ? Sans jeu de mot... Bon... Je ne te fais pas la tête...(une seconde de pause) choisis ton dessert. Tu voudras du café ? »
Je la regardais se détendre et son pouls retrouver un rythme à peu près normal. Pourquoi n'avais-je pas pensé plutôt à utiliser mes sens de wesen pour comprendre une part des gens en face de moi. Avec elle je pouvais être « être » sans peur, plus paradoxal à raconter je sais pas si ça existe... Je lui souris. Elle était adorable, dans plusieurs sens du terme. (http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/adorable/ )
La serveuse était de retour avec les cartes à dessert. Étant déjà venu ici, et conquis par leur moelleux au chocolat, j'allais en reprendre. Je n'ouvris même pas la carte et attendais que Casey fasse son choix. Elle avait le temps, mais elle n'en prit guère avant de lever la main pour faire venir la serveuse. Elle voulait peut-être une précision sur la carte, mais non, elle avait déjà choisit ! Et le mieux était qu'elle avait choisit le même dessert que moi. J'étais surpris par ce choix et je ne peux m'empêcher de l'exprimer :
« C'est vrai ? »
Bien évidemment que c'était vrai. Je demandais la même chose à la serveuse noté.
« Je ne prendrais pas de café non plus. Merci »
Elle repartit aussitôt passant un petit coup sur la table pour enlever les miettes avec un espèce de couteau dont je ne me rappelais plus le nom. Elle repartit ensuite en cuisine et disparue un moment. Je regardais Casey et lui expliquais mon étonnement :
« C'est marrant que tu ai pris ça. J'étais déjà venu ici et c'est le dessert que j'avais pris. Il est délicieux, et copieux... Tu verras. »
Je changeais le sujet de conversation sur un point plus épineux après une courte seconde de pause :
« Nous irons voir ton patron après ? Que compte tu lui dire ? »
Et c'est bien sûr à ce moment là que la serveuse revenait avec les deux desserts. La part de gâteau était posée dans une petite assiette à dessert, il y avait un peu de crème anglaise autour. Elle déposa ensuite les cuillères, puis la note dans une petite coupe en plastique accompagnée de bonbons.
Elle patienta une seconde les mains croisées en nous demandant si nous avions besoin d'autre chose. Je lui répondis que non et Casey secoua la tête. Elle repartit en nous souhaitant une bonne dégustation.
« Elle fait des efforts... Je crois qu'elle s'en veut de sa maladresse tout à l'heure. Je pense lui laisser un pourboire malgré tout. »
Je soupirais (sans ennuie) et relevais les yeux vers Casey. Elle avait pris la première cuillère en même temps que moi. Je repensais à ma question :
« Où en étions-nous ? Ah, oui, que compte-tu dire à ton patron ? »
J'attendais qu'elle ait fini de manger sa bouchée avant qu'elle me réponde en profitant pour manger ce que j'avais dans ma cuillère.
Mes réponses la gênaient. Après qu'elle m’ait répondu je n'osais plus trop parler. Je me rendais compte que j'aimais aussi lui laisser des moments de répit. Je faisais en sorte que celui-ci soit moi pesant en souriant. Je lui dis également qu'elle avait du chocolat sur le coin de la bouche. Elle passa sa langue machinalement, puis sa serviette. Je souriais à la voir faire sans l'opportuner pour autant. Je n'échangeais plus de paroles gênantes ou inutiles pour le moment, profitant, à ma propre surprise, d'un moment de silence. Je la regardais pensive regarder au dehors. Les nouveaux venus riaient à la table à côté et charrier un jeune homme qui devait venir d'obtenir son diplôme. Le couple finissait leurs verres et repartait. Je ne voulais pas coupé à ce moment qui, somme toutes, n'était pas si mal que ça.
Nous finissions le dessert en échangeant quelques mots pour savoir si nous pouvions aller voir son patron. Je ne lui avais même pas répondu, j'avais ris de sa réponse. Pour moi Casey n'était plus son passé. Elle n'était peut-être pas parfaite, mais nulle ne l'est. J'avais moi même fait des erreurs mais je n'étais plus le même, et je pensais la même chose d'elle. Je n'avais pas échangé beaucoup de mot. Je lui avais laissé un petit peu de temps quand elle eut fini.
Je me levais et passais aux dessus de ses jambes avec précaution. Elle me regardait avec un drôle d'air que ni ma part homme, ni ma part wesen, ne surent interpréter. Je pris ma veste et l'enfilais. Je pris ensuite le blouson de Casey et le posais sur ma chaise le temps que je l'aide à se relever. Pendant qu'elle tenait debout sur un pied je l'aidais à enfiler son blouson et lui tendis les béquilles. Je lui demandais si elle ne voulait pas aller faire un tour aux toilettes. Je sortis mon porte-monnaie et en sortie une pièce que je mis sur le bord de la coupelle. La réponse négative me fit me diriger vers le comptoir pour régler, veillant à se que rien n'entrave son avancée derrière moi. Je croisais alors la serveuse et lui dis d'aller faire notre table, que quelque chose y été posé de ma part. Elle comprit de quoi je voulais parler et me remercia. Le patron arriva pour la note. Il nous demanda si le repas avait été bon. Nous échangions quelques paroles amicales pendant que la machine digérait ma carte bancaire. Finalement le mal se transformait en bien. La note ne fut pas si élevé du coup, je ne payais que les deux plats.
Je sortais du restaurent en tenant la porte à Casey. Le patron vint me serrer la main avant que je parte me disant de revenir quand je voulais. Je lui dit de nouveau au revoir. Je refermais la porte et accompagnais Casey qui m'avait attendu avant d'aller à la voiture. J'ouvris celle-ci, puis la devançais de justesse pour lui ouvrir la portière. Elle montait et je déposais les béquilles à l'arrière. Je fis le tour par l'arrière et m'installais à mon tour.
« Alors ? … »
Deux questions me vinrent à l'esprit en même temps. Allais-je lui demander si ça c'était bien passé, ou lui demander où elle voulait aller. J'avais prononcé mon alors d'un ton neutre. Je fouillais mes poches pour trouver ma clef que je glissais dans le contact. J'allais reprendre avant de refermer la bouche et l'écouter.
Sujet: Re: [TERMINE] Reprise (suite) Mer 1 Jan 2014 - 18:33
Reprise
Elle soupira ce qui me fis comprendre qu'elle savait ce que j'attendais, du moins une de mes deux questions. Je pris sa réponse comme elle vint. Je savais à présent où aller. Elle me regardait du coin de l’œil mettre le contact. Nous quittions alors l'emplacement. Je la vis regarder devant. Je sentais la peur en elle. Je savais ces choses là étant wesen. Elle appréhendait son rendez-vous avec son patron. Je crus même la voir grimacer avant de détourner le regard. J'étais attentif à la route et remarquais qu'il y avait quelques personnes à cette heure. Je trouvais cela étrange mais bon, quelque chose d'exceptionnel devait avoir lieu dans le quartier.
La musique coupait le silence le temps du trajet vers son lieu de travail. Je chantais un refrain. Avec tout les sens unique et les feux je mis un peu de temps. Mais finalement, avec ma chance légendaire chez mes amis, j'en eu plus de la moitié au vert et ça roulait plutôt bien. Je me garais dans une petite rue non loin. Je savais qu'il existait un petit passage entre les bâtiments pour rejoindre une petite rue qui menait au restaurent. Je savais qu'elles ne craignaient rien, ils n'y avaient que les résidents qui y passaient, et encore. Je fis un beau créneau, inespéré pour moi.
Cette fois je n'eus pas le temps de sortir qu'elle était sur le trottoir. Je coupais le contacte et sortais. Elle attrapait ses béquilles et referma la porte. Je m'approchais d'elle sur le trottoir en soupirant. Elle le remarqua évidemment. Je lui tirais la langue quand elle tourna le regard vers moi et souris. Je fermais la voiture. Elle était phénoménale.
« C'est dingue. Tu es terrible quand même. Bref... Allons-y. On va passer par là en face. Ne t'inquiète pas je connais bien ce coin. Toi aussi en remarque, non ? »
Je lui montrais la rue que nous allions prendre et mis mes mains dans les poches. Je regardais avant que nous traversions. Une fois de l'autre côté je voulais la sortir un peu de ces pensées, lui donner une occasion de répondre à ma question que je venais de lui poser (je ne lui en avais pas laissé le temps en traversant de suite), et la rassurer :
« Tu sais.... (je soupirais). Je resterais là, dans la salle, le temps que tu parles à « Jim » »