«21 juin, fête au manoir »

feat.Membres

créée par Matrona

”Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple” – Joseph Kessel

Les derniers rayons de soleil commençaient à périr lentement à l’horizon. L’obscurité gagnait peu à peu les lieux et devenait la Reine de ce monde. Les grands lustres de cristal éclairaient de milles feux la salle où les invités dansaient dans l’insouciance de la nuit. Des rires, de la musique, de tendres pas de danse hésitants, tout semblait si calme dans ce manoir. Des sourires sur les visages, des cœurs amoureux c’est ainsi que se passait la soirée. J’étais là au milieu de ce monde savourant à chaque minute qui passait sur la grande horloge, le bonheur de chacun, que j’avais, grâce à cette soirée, redoublé. Tout se passait pour le mieux, Juliette était vraiment ravi de la surprise que je lui avais fait, les invités également et les buffets s’allégeaient de leurs petits plats préparer avec soin et raffinement. Derrière les masques, je passais mon regard et reconnaissais, malgré cet accoutrement, les traits de chacun de mes invités. Je dansais avec Juliette et profitais de ce moment. Plusieurs couples étaient sortis à l’extérieur afin de goûter à la fraîcheur du crépuscule qui se levait. Le manoir était entouré d’un grand parc arboré, organisé en allées et en petits jardins pour satisfaire avec grand bonheur, les balades nocturnes et romantiques des cœurs amoureux. La salle se vidait peu à peu, mais quelques uns restaient pour profiter d’une danse avec son âme sœur. Je faisais parti de cela et j’étais resté dans la salle.

Lisa, Jack, Casey, plusieurs personnes que je connaissais étaient également restées à l’intérieur. S’il savait seulement ce qui allait arriver. J’étais donc là accordant une danse à Juliette que je ne savais relativement pas danser. Lisa et Jack étaient également en train de danser et d’autres couples s’approchaient du buffet pour se rassasier et s’hydrater. Nous étions peut-être une vingtaine dans la salle sans doute moins que ça encore. Je regardais en vision périphérique les quelques visages présents dans la pièce, parmi eux, un ne me disait rien. A chaque fois que j’en avais l’occasion et sans que Juliette ne s’en aperçoive, je gardais un œil sur cet individu qui n’était à vrai dire pas dans un bonheur immense comme les autres invités. Je sais que Juliette connaissait plus de personne que moi, peut être c’était une de ses connaissances. Il regardait beaucoup le décor, les ouvertures et surtout son regard se fixait souvent sur moi. C’est un grand frisson qui me traversait lorsque son regard froid et plein de haine rencontra le mien. Je détournais les yeux de cet homme et essayais de ne plus y penser. Mais il était là, son regard insoutenable, sa main dans sa veste. Est-ce que je vois des criminels partout ? Il finit par prendre une montre à gousset dans sa poche intérieure, je me faisais un film. La danse se finit et la musique change. J’emmène Juliette vers le buffet et celle-ci vois une de ses amies au dehors. Je restais seul et je goûtais à une flûte de champagne.

Dans ce silence, un coup de feu se fit entendre. Je me retournais hâtivement et je ne vis que quelques gouttes de sang au sol et des traces jusqu’à la salle d’à côté, Lisa était au sol et son costume était tâché de sang, Jack près d’elle. Le verre se brisa et j’accourus vers elle en laissant tomber la flûte. Comment cela était-il arrivé ? Qui d’autre avait été blessé ? Pourquoi l’on me visait ? J’étais anéanti, je m’effondrais sur Lisa et aidais Jack à la mettre dans une position adéquate. Je vis également Julia en larmes, Taylor n’était pas à ses côtés et les traces de sang provenaient d’un emplacement non loin d’elle. Taylor avait pu arrêter cette balle ? Je prenais la main de Lisa et la serrais avec tendresse. J’appelais les secours en espérant que les autres Wesens qui étaient là n’allait pas s’énerver.

- LISA, reste avec nous ! On est là.

(c) fiche par ocean lounge

”Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple” – Joseph Kessel

J’avais retrouvé mon calme habituel, Julia m’avait fait oublier mes angoisses et j’étais désormais bien, à ses côtés, je l’embrassais sans aucune honte devant ses amis, je voulais lui montrer qu’elle pouvait m’aimer pour ce que j’étais, un amoureux perdu dans ses sentiments mais qui savait précisément ce qu’il faisait. Julia et Casey avait donc travaillé ensemble quelques temps, je pense que Julia connaissait beaucoup de monde, je m’y ferais sans doute avec le temps. Je l’invitais à danser, mes parents d’accueil m’avait appris à le faire et j’avais le sourire aux lèvres de pouvoir partager ce moment en solitaire mais entouré par d’autres danseurs, avec ma tendre et ravissante Julia. Ses yeux se plongeaient dans les miens et on suivait au rythme de la musique cadencée les pas, une complicité spontanée nous liée et fit de nous de véritables danseurs professionnels.
Je nageais dans un grand bonheur et aimais avec volupté ses yeux légèrement maquillés. Ses yeux noisette, si purs et si adorables, elle m’envoûtait et je dois dire que j’aimais ça. Les notes ralentissaient, peu à peu la musique finissait.

Nous terminions notre danse, doucement et nous approchant lentement du buffet. Un frisson parcouru mon corps, un mauvais pressentiment, j’avais depuis quelques temps cette faculté particulière, je pouvais savoir ce qui se présentait, un mauvais moment. J’étais loin de me douter ce qui se tramait. Aux aguets, je lâchais délicatement la main de Julia et me mis à observer la salle, derrière les masques de chacun je cherchais un regard malfaisant, une mauvaise intention, un homme attira particulièrement mon attention. Alors qu’il replaçait dans sa poche intérieure sa montre à gousset, je le vis prendre une arme également placée dans cette poche. L’animal sui était en moi pris le dessus et lorsqu’il tendit son arme en direction de Nick Burkhardt, mes muscles se contractaient et j’étais près à bondir. Le coup de feu retentit et mon corps s’interposa sur le parcours de la balle, je voyais mon corps transformé. Je ne sais pas comment cela était arrivé, je me contentais d’émettre un petit cri de douleur comme une âme en peine et quittait la salle avant que quelqu’un remarque ce que j’étais sans doute Julia m’avait-telle vu sous ma vraie apparence ? Moi qui voulais prendre le temps de lui annoncer, elle était mise devant le fait accompli.

Je me rendais dans l’arrière cuisine, il n’y avait plus personne à cette heure ci. J’enlevais mon masque, ma veste et ma chemise et regardais l’ampleur de l’impact. Mon sang se répandait sur le sol. Je nettoyais la plaie. Je serrais des dents et essayais d’arrêter l’hémorragie sans broncher, je devais pouvoir me guérir seul, les hôpitaux n’accueillent pas des cas comme moi. Je mis une serviette et appuyais de toutes les forces qu’il me restait encore. J’avais besoin d’aide malgré tout, je ne pouvais pas enlever la balle seul. J’étais vraiment affaibli par ma perte de sang et je n’avais pas assez de force pour me relever. Je rampais sur le sol comme je pouvais tout en maintenant avec une pression constante sur le point d’impact.

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”Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple” – Joseph Kessel

Alors que je m’étais abaissé pour connaître l’état de santé de ma cousine, je sentis mon corps se soulevait. Face à moi, un regard furieux et plein de haine, celui de Jack, il ne voulait pas que je touche Lisa tant qu’elle était blessée. J’eus donc à peine le temps de voir sa blessure qui commençait de former une flaque sur le sol. Mes chaussures quittaient le sol et je me trouvais après quelques instants dans le mur opposé. Celui se fissura lorsque mon corps le choquait. Je tombais alors au sol, la tête vraiment sonné, je me sentais pas très bien mais que lui avait-il pris de faire ça ? Il ne va vraiment pas bien ce mec ! Je pris de la glace dans le seau de champagne et en mettais dans une serviette avant de l’appliquer sur mon front. Ce n’était pas une plaie ouverte mais ça faisait tout de même mal. Je déteste que l’on m’agresse alors que je n’ai rien fait, je me vengerais de lui, maintenant s’il le faut. J’étais prêt à lui régler son compte, il serait ce que c’est un Grimm, un vrai et pas le Grimm sympathique du dimanche, il verra qui je peux être. Je posais la glace dans un mouvement de colère et commençait de m’approcher d’un pas décidé de cet enfoiré. Robert se plaça dans ma trajectoire. Je freinais et m’arrêtais pour savoir ce qu’il me voulait, je me calmais un peu, et pris le papier qu’il me tendait.

- Merci, ça va m’être très utile pour l’enquête. On va essayer mais je crois qu’elle va vite prendre fin. Au revoir et à bientôt !

Robert repartait dans son camion de livraison. Taylor se trouvait au côté de Julia et avait toujours sa forme Wesen, je lui fis signe pour qu’il se rende bien compte de cela et lorsqu’il vit son reflet dans le miroir, il prit la main de Julia, s’en doute aller-t-il partir également d’ici, je pense que la soirée allait prendre fin. Déjà les sirènes de la police retentissaient au loin, il n’allait plus tarder à présent. Je repris mon élan de rage mais je voyais le visage de Lisa qui devenait de plus en plus pâle, elle n’allait pas bien et je crois pas qu’elle apprécierait que Jack et moi nous nous battions. Je regardais un regard méchant à Jack.

- Lâche-moi ! Tu devrais avoir honte de toi, de ton comportement tu crois que c’est en te battant maintenant qu’elle se portera mieux !  Taylor, Julia, il me faut des compresses, Casey, il faut surveiller l’arrivée des secours et leur ouvrir les portes. Lisa tu dois t’accrocher.

J’appuyais de toutes mes forces sur la plaie et contrôler à chaque instant qu’elle gardait une respiration calme et suffisante. Les ambulanciers venaient d’entrer dans la pièce, Taylor n’était plus là, heureusement car il n’avait pas réussi à retrouver sa forme humaine. J’attendais les instructions des secours qui la transporter dans l’ambulance, je l’accompagnais dans le véhicule, j’espère que son bébé n’aura aucune séquelle.

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”Hasard ou destin, la réponse n’est pas simple” – Joseph Kessel

Les roues commençaient leurs rotations, l’ambulance accélérait dans la grande allée qui menait au manoir, Je gardais une main de Lisa dans la mienne et je regardais Jack qui la dévorait du regard tendrement, ma présence ne semblait pas le déranger, je voulais que l’on arrive à s’entendre, ce ne devrait pas être si dur. Je regardais constamment le petit moniteur sur lequel s’affichait notamment son rythme cardiaque, son état s’était stabilisé. Je vis par la fenêtre que nous allions bientôt quitté la propriété pour prendre la voie rapide qui menait directement au centre ville et à l’hôpital. Un grand flash lumineux, un bruit épouvantable, une déflagration, une seconde catastrophe était arrivée.

Jack avait saisi avec une rapidité incroyable Lisa. En une fraction de seconde il avait sorti le brancard de l’ambulance, une fraction de seconde vitale qui permit à Lisa de survivre et ce fut de même pour moi car je m’étais adossé au brancard. Cette force inouïe m’avait également sorti de cette explosion, j’étais en vie et je ne comprenais toujours pas comment. Le choc avec le sol fut brutal et je m’évanouis. Lorsque je rouvris les yeux, quelques invités étaient là autour de moi pour savoir comment je me sentais. Jack était sans doute parti avec Lisa dans un hôpital, Jack avait vraiment un don incroyable et une rapidité vitale. Je demandais quand même confirmation. Il était bien parti, Taylor les avaient vus. Je me sortais de ce tragique accident qu’avec quelques égratignures, peut-être une fracture du bras droit, mais qu’avais-je fait au monde pour avoir tant de malheurs en une seule journée ? On m’aida à me relever.

- Merci à tous, mais je crois bien que cette fois-ci la fête est terminée !

L es gens effrayés et fatigués partaient les uns après les autres, une très grande enquête allait s’ouvrir. Les voitures défilaient devant les grandes grilles du manoir et des ambulances revenaient en renfort. Blessé, je demandais à Juliette de me conduire aux urgences, je voulais également savoir comment se passer la guérison de Lisa. Cette soirée avait vraiment tournée au drame. Je patientais dans la voiture vérifiant qu’aucun message ne parvenait à mon portable, sinon je répondais le plus vite.
Le manoir se vidait peu à peu, les personnes qui étaient présentes se souviendront tristement de cette journée, pourtant la soirée avait plutôt bien commençait.


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